Après avoir suivi une formation d'architecte, Gérard Trignac s'est consacré tout entier à la gravure. Il fit un bref passage aux beaux-arts, dont les prétentions lui laissèrent un souvenir désagréable.
Chacune de ses gravures commence par un croquis détaillé, avant d'être reportée sur une plaque de cuivre. Plusieurs bains à l'eau-vive, puis plusieurs reprises au burin sont nécessaires pour arriver au résultat final - ainsi une grande gravure nécessite facilement six mois de travail, pour être tirée, avec un soin rigoureux, à une centaine d'exemplaires. Une série entière fut consacrée à Paris, mais beaucoup de ses travaux sont imprégnés de l'architecture bordelaise. Sa fascination pour les villes s'est retrouvée dans un livre d'I. Calvino, qu'il illustra pour une société de bibliophilie. Il travailla aussi sur un texte de Borges, L'Immortel, dont plusieurs illustrations furent reproduites dans l'ouvrage que les éditions Natiris lui ont consacré. Dernièrement, il a travaillé à la réalisation des illustrations du jeu Agone.
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